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youpi tralalala
j'ai jamais aucune idée de titre, mais je suis sûre que t'avais rien remarqué.
Quand on est arrivé à Paris, avec Boulet, on a habité à la cité Internationale. Je sais que tu le sais, mais je te le dis quand même je t'aime on sait jamais des fois que tu m'aurais fait l'affront de ne pas avoir lu l'intégralité de mon blog ou alors de n'avoir pris aucune note.
A la cité U, on était logé au collège franco-britannique. Tu peux aller voir sur leur site ciup.fr tu verras c'est très joli. Tu peux même aller voir sur place, tu verras, ça va te donner envie d'être à nouveau (ou tout court) étudiant.
Un grand parc parsemé de bâtiments d'architectures diverses, des étudiants qui flânent et glandent comme tout étudiant qui se respecte, un théâtre, une piscine, des courts de tennis, le luske fait cité U, quoi.
Enfin c'est l'impression que tu as, tant que tu n'entres pas dans les bâtiments.
Au CFB, tout était d'époque. Y compris les matelas. Et les draps. D'époque, c'était vers 1919, tu vois, après la guerre (si, si, relis tes cours d'histoire, tu vas voir) (loin de moi l'idée de te prendre pour une buse). Donc des matelas d'un moelleux redoutable (je déteste toujours autant le mot moelleux) sauf au milieu et sur les côtés, qui t'ensevelissent quand tu as le malheur de vouloir t'allonger dessus (mais quelle idée saugrenue).
Et hélas, les sanitaires aussi, étaient d'époque.
Bien sûr ils étaient communs (oui cette note va être un brin scato, quelques grammes de brute dans ce blog de finesse, ça va pas non plus te défriser la chatte, détends-toi, bordel), les sanitaires, sinon je te raconterais même pas mon séjour à la cité U.
Et les autres occupants du CFB avaient des moeurs aussi étranges que mes voisins actuels. Je crois définitivement que c'est moi qui suis anormale.
Ouais parce que moi, tu vois, je prenais ma douche le soir vers 19h30, par exemple. Ou 20h. Tu vois la folle furieuse. Ou alors, parfois, le matin vers 8h. Dingue.
Eux, là, les autres étudiants qui habitaient là, ils trouvaient ça plus logique et rigolo de se laver vers 2h. Du matin. En chantant. En tapant très fort dans les portes pour les ouvrir. Et devine un peu qui avait sa chambre juste à côté des douches ? Gagné!
Les douches, soit-dit en passant, donnaient quand même vachement envie de se laver après les avoir fréquentées. Moi je suis du genre relou chiante pointilleuse sur l'hygiène de ce qui ne m'appartient pas, donc là, j'allais me doucher en tongs (que je n'enlevais pas) et avec un tapis de bain, au cas où mes pieds glissaient des tongs (et puis je pouvais poser ma serviette de toilette dessus et éviter de la contaminer en la posant sur le petit truc prévu à cet effet).
Je te dis pas les contorsions pour éviter de toucher les parois de la douche.
Mais bon, ils avaient tout fait, au CFB pour rendre l'endroit aussi peu agréable que possible, avec un seul néon en état de fonctionner sur les 5 existants (ce qui permet de dissimuler à peu de frais les moisissures aux murs), pas de chauffage (alors qu'il devait faire pas loin de 30° dans le reste du bâtiment) et les fenêtres grandes ouvertes, même en hiver (au moins pas de gaspillage d'énergie).
T'y passais pas des heures, quoi.
Les cuisines étaient assez sympas, aussi, mais finalement, je les ai assez peu vues, on préférait le restou ou le mcdo.
Enfin, le plat de résistance, les chiottes. Pas de lunettes. Pas de PQ. Comme ça, quand tu croisais dans les couloirs quelqu'un avec le rouleau de PQ sous le bras et l'air affairé, tu savais que tu pouvais sadiquement lui taper la causette et le regarder se tortiller sous l'effort de garder tout ça pour lui.
La torture que ça a été, pendant un an, de guetter le moment où les chiottes étaient libres afin de pouvoir aller y faire tout le bruit qu'on voulait en toute liberté!
La torture quand, une fois la cuvette des chiottes recouvertes des 5 épaisseurs réglementaires de PQ (le mec de la supérette devait penser qu'on le bouffait) tu t'apprêtes à t'asseoir et enfin te laisser aller, et là, tu entends quelqu'un entrer, ou pire, deux personnes qui commencent à discuter!
Mais vois-tu, et c'est là que ça commence à devenir dégoutant, ça n'a pas été le pire.
Le principe, à la cité internationale, c'est de mélanger les nationalités. Bien sûr, au CFB par ex, il y aura une majorité d'anglais et de français (je t'avais prévenu que c'était dégoutant) mais il y a aussi un quota d'autres nationalités. Loin de moi l'idée de sous entendre quoique ce soit et désolée si cette note passe pour légèrement raciste, mais depuis le temps, je cherche une explication au comportement de certains aux toilettes et la seule qui me semble la plus acceptable, c'est la différence de moeurs.
Comment expliquer autrement le mec qui monte debout sur les chiottes et cague sur la chasse d'eau ?
Ou dans le lavabo ?
Ou la porte ouverte, systématiquement ?
En sifflotant, en plus ? (pour couvrir le bruit ?)
Hein ?
L'année d'après, on a été déplacés à la maison d'asie du sud est, qui venait de ré-ouvrir après quelques années de fermeture parce qu'un mec s'était fait tuer dans une des chambres.
Le CFB quant à lui a été refait de fond en comble, ils ont même installé des chiottes et sdb privées dans les chambres, j'ai pas du être la seule à me plaindre...
Bon sinon, les côtés positifs de la cité U, hormis toutes les activités artistico-sportives déjà citées (et il y en avait bien davantage, la BU ferme à minuit, là-bas! c'est con que je m'en sois aperçue le jour ou presque de mon déménagement) c'était les soirées, organisées régulièrement dans les différents bâtiments, et auxquelles, pour une ridicule participation (PAF, qu'ils disaient, j'ai mis un temps à piger ce PAF, jsuis con moi, des fois) tu pouvais participer, boire comme un trou, danser vomir dans les coins et rentrer à pieds chez toi.
A
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