/https%3A%2F%2Fprofilepics.canalblog.com%2Fprofilepics%2F3%2F4%2F348636.jpg)
Là où je te prouve que Boulet porte bien son nom
Tu connais ces matins où tu te réveilles en devinant que ta journée ne va pas être géniale ? Nan ? Veinard.
Vendredi dernier, on était Boulet&moi, en train de petit-déjeuner, tout en écoutant Xavier Darcos à la wédio. Tu vois de quoi je parle maintenant ? Attends, c'est pas fini.
Bon alors, déjà, j'étais un peu énervée, c'est l'effet Darcos.
Et là, Boulet me dit "mais il a raison, ce mec"
Pile alors que je m'apercevais que le grille-pain était réglé au maskimum de sa puissance et qu'il avait donc carbonisé la DERNIERE TRANCHE DE PAIN de la maison.
Putain.
Moi, s'tu veux, et même si tu veux pas, je ne suis pas vraiment à droite, politiquement parlant. Je serais même plutôt le contraire. Tu dis ? A gauche ? Ouais, ben voilà. Hein ? Le PS ? Arrête de déconner, à gauche j'ai dit. L'aut'hé. Et ouais, je sais, ça fait pas de moi quelqu'un de meilleur, même si j'ai tendance à le penser (mais je pense ce que je veux, d'abord) (si t'es pas content t'as qu'à aller lire le bloug de rachida, hein ?)
Tu vois, l'idée que Boulet approuve les idées, ne serait-ce qu'une seule, émise par un seul mec de droite, surtout quand je suis en train de tremper un bout de charbon dans mon chocolat, ça me met pas franchement d'humeur primesautière. Surtout quand ledit bout de charbon m'échappe de mains pour aller piquer une tête dans le chocolat PLOUF comme ça, en m'éclaboussant copieusement au passage. Un foufou ce bout de charbon.
J'ai dit à Boulet "si tu vires ta cuti, je divorce" (je parlais politique, t'avais compris) (hein ?)
Lui "ben pourquoi ça serait à toi de divorcer, je peux divorcer, moi, si on n'a plus les mêmes opinions sur rue"
Moi "ben nan, réfléchis boulet moi, j'ai pas commandé un mec de droite, c'est de la publicité mensongère, ça, donc c'est à moi de te virer"
Lui "y'a que les cons qui changent jamais d'avis"
Oh la réplique qui tue. Oh le sens de la répartie impitoyable.
Dans ces cas-là, je me mets à crier des insultes, que je ne répèterais pas ici, je ne voudrais pas te choquer.
Donc j'étais de mauvais poil. Mais on décide quand même d'aller faire les magasins. Ah non, attends, ça c'était samedi, mais en fait je suis restée de mauvais poil longtemps. Y'avait de quoi, aussi, hein ?
Dans un magasin (indice : c'est grand, plein de bruit, stressant et ça a un nom de saison) j'essaye un manteau. Classique, cool, je m'admire dans la glace, ça va me changer de ma parka militaire.
Boulet, à qui on n'a rien demandé, pourtant : "j'aime pas du tout, c'est pas du tout ton style"
"ah bon ? c'est quoi mon style ?" (là j'avoue, j'ai cherché)
"ben jsais pas, mais le manteau, là, il va pas, il fait propre sur lui"
"ah ? ça veut dire quoi, ça, que je moi je fais cradasse ?"
"pfff les filles, vous avez vraiment l'esprit tordu"
"pourquoi LES FILLES ? y'a d'autres filles qui se vexent quand tu leur fais des réflexions ou alors jsuis tellement large que t'as l'impression qu'on est plusieurs ?"
" putain on peut rien te dire"
Nan mais t'y crois, toi ? Franchement ?
Te barre pas, attends, ça continue.
Après on va au rayon chaussures (je dois être un peu maso). On va à un mariage dans 2 semaines et je dois me trouver des chaussures de fille. Une corvée, quoi.
Enfin, je trouve des chaussures qui me plaisent, avec du talon mais pas trop, mignonnes et pas trop chères.
Boulet à qui on a TOUJOURS PAS SONNE LES CLOCHES non mais je précise au cas où : "bof, avec ta robe ça va pas aller, ta robe est courte faut des chaussures ouvertes" (les chaussures, c'était des salomés, si tu sais pas ce que c'est, tant pis, jsuis trop vener pour t'expliquer)
"mais n'importe quoi, d'abord elle est pas courte puisqu'elle m'arrive sous le genou (tiens d'ailleurs, ça doit être un unijambiste qui a inventé cette expression, parce que ma robe m'arrive bel et bien sous le genou, mais aussi sous l'autre) et ensuite, s'il caille comme aujourd'hui, je veux pouvoir mettre des collants bas sexy et porte jarretelle que je n'ai pas mais pas grave et avec des chaussures ouvertes, c'est trop trop moche, même si c'est la mode, ça va, on est pas dans Fame, faut arrêter les conneries deux secondes, des collants fluos avec des sandales à talons, nan mais tu veux pas que je fasse le poirier aussi ? Faut vraiment être con pour vouloir suivre la mode à tout prix et s'habiller aussi mal, nan mais regarde la pétasse là-bas, elle s'est coiffée avec un pétard ma parole, qu'est ce que t'as morue tu veux ma photo"
Quand je suis énervée, tu notes que j'ai une certaine tendance à l'insulte et à la logorrhée, les deux n'étant nullement incompatibles (bien sûr).
Et tu sais pas ce qu'il fait, Boulet ? Devine pour voir ? Il répond! Kamikaze, le mec.
"Mais de toutes façons t'en as déjà des chaussures de fille à la maison, celles-là je te connais, tu les mettras une fois et c'est tout"
Ce qui n'est pas faux faux, mais c'était pas bien le moment de me le faire remarquer.
Et puis, mes chaussures de fille, elles sont pas faites pour aller avec des robes, mais avec des pantalons, avec des robes, on dirait une hôtesse de l'air pas salope (en plus).
Mais Boulet m'affirme que si, elles iront très bien, celles que j'ai déjà.
OK, on rentre et je vais te montrer qu'elles sont moches et tout.
On rentre, je mets la robe (en plus je me rends compte qu'elle est trop grande pour moi) et mes chaussures, Boulet regarde longuement...
"Mouais, c'est vrai que ça fait mémère, ces chaussures"
Voilà, c'est décidé, je suis une mémère grunge, trop la classe, quoi.
J'te jure, y'a des journées qu'on ferait mieux de passer au lit. Ou ivre. Ou les deux.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)