Paris, la nuit
La semaine dernière, on est allé dans un bar, mes soeurs, ma reum et votre serviteuse.
C'était au Merle Cocu. C'est un cool bar, si tu connais pas, c'est pas grave.
On y a bu des rhums arrangés, des punchs, ou je ne sais plus comment ça s'appelait (on est arrivé déjà assez fraiches).
On a d'abord avisé le distributeur de cartes postales publicitaires.
"Oh, j'ai des timbres" j'ai dit. D'une voix relativement pâteuse (la fatigue).
"Et moi un stylo" a bégayé ma franginette.
"Ouaiiiiis on va écrire des cartes à nos zamis"
...
"Mais on a pas d'amis"
"ah oui"
Donc on a écrit une carte à mon père (envoyée chez ma grand-mère) et une à une lointaine connaissance (dans le 94, imagine) (moi, j'ai du mal, perso) (le 94 putain). Cartes dont je n'ai aucun souvenir, hormis ce que ma lointaine connaissance a bien voulu me révéler. Parait qu'on a écrit "Truc Machin, avenue des Trucs (ou dans ton cul) 94" (en plus elle habite choisy le roi, j'te jure, j'invente rien)(je dis elle parce que je parle de connaissance, hein, mais en fait, c'est un mec, aucun doute là-dessus).
Ensuite, quelques rhums plus tard, on décide d'aller faire pipi. On est des folles, dans nos têtes.
J'attends ma soeur devant les cagoinces (j'adore le mot cagoinces) (je sais, ne dis rien) quand une fille débarque.
"T'attends ta copine ?" me demande-t-elle d'un ton rogue (j'aime aussi le mot rogue) (en revanche, je sais pas pourquoi, mais j'aime pas le mot moelleux)
"c'est pas ma copine, c'est ma soeur" bredouillai-je en retour (j'étais très fatiguée)
"ah ben ça, ça me fait bien plaisir, mon copain croyait que vous étiez lesbiennes, il était tout excité"
J'ai raconté ça à ma soeur, ça nous fait rire (on est bon public).
On s'est dit que ça devait être notre chorégraphie d'une rare sensualité et d'un érotisme fou sur Killing in the name (Rage against the machine, si tu connais pas c'est là) (mais t'es né en quelle année ?!) qui avait du le chambouler, ce mec.
Y'en a, il leur en faut peu.
En partant, on a rencontré des réunionnais, avec qui nous avons gaiement devisé, mais de quoi ?
Pour finir, je me suis lamentablement endormie la tête sur la lunette des cagoinces (chez oim). Je sais parfois être d'un sexy qui frise l'insoutenable.
Bon, sinon, demain je pars chez Bonne-Maman, où il n'y a ni réseau internet, ni réseau de portable.
Ouais ça existe encore en France, ce genre d'endroit.
J'en frémis d'avance, putain, l'horreur.
Compatis, s'il te plait....Je rentre lundi.
Et je repars jeudi.
A Londres.